Deux soleils
Louise Aleksiejew Deux soleils
2019, Crayon de couleur et encre aquarelle sur papier Arches, 20 ✕ 26 cm

“Trace l’inégal palindrome, ne mord ni la plage ni l’écart” Georges Perec

On n’a qu’à dire que l’on joue à ce jeu. Il suffit ordinairement d’une feuille, de crayons, d’imagination. Si tu n’as pas de quoi faire des plis, prends les murs d’une galerie ; ils offrent de magnifiques recoins. Une première personne commence à dessiner, c’est le début d’une phrase qu’une autre personne poursuit sans connaître ce que fait celui ou celle qui la précède et ainsi de suite. Le principe est simple et comme tout ce qui est simple, il ne demande qu’à être rendu complexe. On parle d’une exposition comme d’un cadavre exquis parce qu’elle permet de voir les oeuvres individuellement mais également comme un tout. Ça s’articule, ça gesticule, ça se frictionne, ça se frotte, ça se tend, ça se toise. Un geste de dessin en poursuit un autre, parfois en ligne droite, parfois par rebond. Avec application, quatre artistes se sont attachés à leurs points de contact. Leur façon de découper les plans, de faire tenir sur une même toile ou une même feuille des éléments divers tient d’un acharnement. La satisfaction du trait de couleur est toujours égale, passant d’un bord à l’autre. L’espace qui développe est celui des rencontres fortuites. Il y a ce qui échappe, une forme qui s’affaisse, un cheveu sur le bout de la langue quand il faut bien mettre des mots et il y a ce qui résiste comme les contours d’un bâteau, d’une architecture ou une composition mise à la verticale. Le goût de l’assemblage est commun quelque soit la technique. Une forme qui existe déjà en appelle une autre qui est à venir, sans jamais qu’il soit question d’usage. Un objet peut en cacher un autre. Les rapprochements se font malgré nous. Le mouvement de la mémoire et des correspondances est cyclique, et ses déclenchements intempestifs laissent songeur. Et si la fin devenait le début … Et si la fin devenait le début … Le mouvement de la mémoire et des correspondances est cyclique, et ses déclenchements intempestifs laissent songeur. Les rapprochements se font malgré nous. Un objet peut en cacher un autre. Une forme qui existe déjà en appelle une autre qui est à venir, sans jamais qu’il soit question d’usage. Le goût de l’assemblage est commun quelque soit la technique. Il y a ce qui échappe, une forme qui s’affaisse, un cheveu sur le bout de la langue quand il faut bien mettre des mots et il y a ce qui résiste comme les contours d’un bâteau, d’une architecture ou une composition mise à la verticale. L’espace qui se développe est celui des rencontres fortuites. La satisfaction du trait de couleur est toujours égale, passant d’un bord à l’autre. Leur façon de découper les plans, de faire tenir sur une même toile ou une même feuille des éléments divers tient d’un acharnement. Avec application, quatre artistes se sont attachés à leurs points de contact. Un geste de dessin en poursuit un autre, parfois en ligne droite, parfois par rebond. Ça s’articule, ça gesticule, ça se frictionne, ça se frotte, ça se tend, ça se toise. On parle d’une exposition comme d’un cadavre exquis parce qu’elle permet de voir les oeuvres individuellement mais également comme un tout. Le principe est simple et comme tout ce qui est simple, il ne demande qu’à être rendu complexe. Une première personne commence à dessiner, c’est le début d’une phrase qu’une autre personne poursuit sans connaître ce que fait celui ou celle qui la précède et ainsi de suite. Si tu n’as pas de quoi faire des plis, prends les murs d’une galerie ; ils offrent de magnifiques recoins. Il suffit ordinairement d’une feuille, de crayons, d’imagination. On n’a qu’à dire que l’on joue à ce jeu.

© Henri Guette