WVZ 108 B
Elmar Trenkwalder WVZ 108 B
2016, Grès émaillé, mine de plomb et aquarelle sur papier , 40 x 52 x 10 cm

Elmar Trenkwalder – Iconoscope

du 11 juin 2022
au 16 juillet 2022
ICONOSCOPE

Merveilleux, les œuvres d’Elmar Trenkwalder abordent ce registre par leur étrange et étonnante beauté dans une hybridation entre paysage architecture, ornements et êtres surnaturels.

« …Elles sont des machines à voir le monde, ses sculptures sont une prolongation du corps, et elles procèdent de l’expérience de la nature, de son immensité sauvage. Il élabore des organismes vivants : abstraits et artificiels dans leur globalité et naturels dans les détails. L’esprit n’est pas neutre et participe de cette prolongation, de ce balancement, mais il ne s’y oppose pas. L’imagination prend ainsi forme. Détaché, l’homme a la faculté de transcender la nature, tantôt à augmenter certain de ses traits et tantôt à en taire d’autres. L’art de Trenkwalder est-il en conséquence plus surnaturel qu’artificiel ? Est-il déterminé par la dualité entre naturel et artificiel? Le combat du naturel, de la loi de la nature contre l’artificiel, la construction par la main de l’homme, sont-ils légitimes dans le cas de Trenkwalder ? C’est peut-être là que nous devons puiser notre interrogation. Il dépasse cela assurément. Il ne se condamne pas à l’académisme dans ses sculptures comme dans ses dessins. Et bien qu’il y ait la présence d’une forme de langage, de vocabulaire, de l’ornement en tant qu‘éléments constitutifs d’un ensemble, l’artiste parvient à y échapper. Il désire « rendre plus vivantes » ses sculptures. Que déduire de cela ? Le but enfin avoué de l’artiste n’est-il pas d’espérer les toucher, les caresser et s ‘apercevoir qu’elles sont tièdes emplies d’une chaleur toute humaine ? »

Extrait du texte Le coquelicot est-il plus visible dans une verte prairie que dans un soliflore en cristal Yannik Courbès. Monographie Elmar Trenkwalder 2012