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Par quelle enchantement quelques traits dessinés sur une toile, une feuille, parviennent-ils à nous procurer une émotion esthétique ? Par quel envoûtement un simple jeu de lignes, droites ou courbes, nous touche-t-il si profondément ? Voilà un mystère qui nous taraude chaque fois que nous regardons un dessin de Marine Pagès.

Au début du mois d’octobre, Bernard Jordan a inauguré un nouvel espace au sein de la librairie EXC – pour Extrême contemporain – du théâtre du Rond-Point, fondée par le libraire et éditeur Julien Viteau.

“Invité par le Musée des beaux-arts de Lyon à travailler à partir de ses collections, l’artiste propose des allers-retours lumineux et jubilatoires entre ses photographies
et les oeuvres choisies.”

L’artiste se montre aux côtés des œuvres des collections du musée pour mieux les pervertir.

“Il fait, soudain, très froid dans les salles d’exposition, parmi toutes ces surfaces blanches des fonds d’images, ces drapés immaculés, et la mort comme motif omniprésent…”

Ces dernières années, l’artiste autrichien Elmar Trenkwalder a bénéficié d’une belle visibilité, en particulier pour son travail de sculpture en céramique. Également peintre et grand dessinateur, son univers foisonne d’entrelacs, de figures, de sexes. Au-delà des interprétations multiples, la recherche de formes et leur équilibre délicat semblent toujours être au cœur de ses créations.


Son matériau de prédilection est devenu le grès émaillé. Cependant Elmar Trenkwalder ne se considère ni comme un céramiste ni comme un sculpteur, mais comme un plasticien.

L’artiste exposition depuis du début jusqu’à œuvre épingle ironie présente rétrospective premières des années une les de chaque ses toiles 1980 une qui et visuelles aujourd’hui. cohérente avec énergie normes décennie.

Le Fonds régional d’art contemporain (Frac) Nouvelle-Aquitaine consacre à l’artiste franco-américaine Nina Childress sa première rétrospective française à la Méca.

L’exposition « Body Body » de Nina Childress revient sur quarante années de création ininterrompue. II s’agit de la première rétrospective française consacrée à la peinture de cette artiste indomptable.

Libre, déconcertante et provocante, on ne pourrait pas mieux définir la peinture de cette artiste franco-américaine, dont le Frac Nouvelle Aquitaine offre la première rétrospective à presque 60 ans. Elle en a la même dimension, 6 mètres de long sur 3 mètres de haut, et la même composition. La toile de l’Enterrement, peint par Nina […]

Une chose que j’ai apprise en regardant la peinture de Nina Childress ? voir double. Que voir, c’était toujours revoir, que peindre c’était repeindre, que ça marchait par deux, comme le titre de sa rétrospective Body Body, comme son catalogue, double, retenu par un gros élastique vert : en 1, son autobiographie par Fabienne Radi ; en 2, le catalogue raisonné de ses 1081 peintures depuis 1980 exactement.

L’artiste peintre et musicienne expose quarante ans de création au FRAC Nouvelle-Aquitaine à Bordeaux à partir du 17 décembre.

La rétrospective de l’artiste franco-américaine au Frac Nouvelle-Aquitaine Méca, à Bordeaux, est accompagnée d’une monographie coéditée avec les Beaux-Arts de Paris et la galerie Bernard Jordan.

Révélée par le Mamco genevois en 2009, la femme peintre raconte ses années de galère à l’écrivaine. L’ouvrage s’accompagne d’un gros catalogue raisonné.

Philippe Richard se place dans et hors du tableau, in et off. Il n’a de cesse de questionner l’espace pictural. Comme le dit Jean-Claude Le Gouic : « Philippe Richard aime sortir de l’espace bidimensionnel du tableau pour gagner l’espace réel, pour flirter avec l’architecture.

Le regain d’intérêt pour la peinture, qui accompagne les nouvelles générations, profite aussi aux aînés dont l’œuvre a su se réinventer avec le temps. Une (re)découverte qui (re)met en lumière la grande vitalité de la peinture française.

Du 15 octobre 2021 au 6 février 2022, l’exposition les Flammes, l’âge de la céramique se tient au Musée d’art moderne de Paris (commissaire : Anne Dressen, assistée de Margot Nguyen). Après Decorum (2013, le textile) ou Medusa (2017, les bijoux), elle confronte œuvres anciennes et contemporaines qui toutes exploitent ce matériau étrange, argile humide qui, passée au feu, devient dure comme la pierre et fragile comme du verre. L’Autrichien ElmarTrenkwalder y participe, il revient ici sur ce qui fonde sa pratique, tandis que Laurent de Verneuil explore le rapport plus artisanal des Américains à ce matériau.

Le plus dépouillé
Ce qui se joue ici n’est en rien démonstratif. C’est un peu comme un monologue au théâtre : une voix, sans costume, sans décor. Et pourtant, quel effet ! Marine Pagès (née en 1976) est coutumière du fait : sur fond uni, ses compositions de barres liées entre elles, sans utilité avérée, déroutent autant qu’elles séduisent le regard. Cette réflexion radicale sur l’espace jouit également du très beau contraste entre les lignes bien définies et un fond mouillé à l’aquarelle changeante… Hypnotisant.

Le plus littéraire
Exposé au musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne l’année dernière, Alexandre Leger (né en 1977) est un artiste glaneur. Il métamorphose des pages de journaux, des grilles de mots croisés, des planches d’anatomie… Ici, il a récupéré une feuille aux écritures soignées dans un ancien cahier, et l’a couverte de gouttes bleues. Au téléphone, il nous explique s’être coupé pendant son travail et avoir taché le dessin ; pour uniformiser le tout, il a mélangé un peu de sang et d’eau, et en a fait cette aquarelle si particulière, aux « larmes de sang »…

Un dessin monumental ? Un album de BD ouvert ? On hésite. Cette œuvre récente à l’aquarelle et au crayon se compose de neufs planches assemblées.

Si l’engouement pour le dessin contemporain a mis en lumière une veine figurative, voire hyperréaliste, il ne faut pas oublier la vitalité
du dessin « abstrait », comme on peut le vérifier dans les allées de Drawing Now.

La première grande rétrospective à Paris de l’artiste peintre alterne portraits hyperréalistes et prudes d’icônes féminines et leurs versions nettement plus insolentes et délurées.